La terre, materia prima, se travaille avec patience, humilité et ténacité. Devant elle, je suis une apprentie potière et le resterai toute ma vie.
La terre, l’eau nécessaire au tournage, l’air et le feu du four, les quatre éléments sont réunis. La motte de terre est centrée sur la girelle, dans l’axe du fil à plomb, reliant la terre au ciel, la verticalité de notre condition humaine. Le pot est façonné pour donner un contenant, invitation ouverte et tolérante à un contenu varié. Après séchage, il sera poncé avec soin. Une cuisson à 900 C, première épreuve du feu, donne une pièce encore poreuse, appelée « biscuit ». L’émaillage éventuel est effectué sur ce « biscuit » qui, recuit à plus haute température, seconde épreuve du feu, donnera la pièce finale. A chaque étape, le risque d’échec est présent, comme dans toute entreprise humaine. Les frustrations sont nombreuses, mais s’oublient devant l’objet fini et réussi.
Les outils du potier ? Ses mains avant tout, qui travaillent en Force. Mais aussi la règle pour mesurer l’objet, le compas pour reporter une mesure, l’équerre pour vérifier la verticalité, le ciseau pour enlever le pot de la girelle, le maillet pour concasser la terre sèche... outils de Sagesse et de Beauté.
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